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Idéogramme du tao
 
Lie Tseu
Lie Tseu
Peintures chinoises
 
 
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Shen Chou 1427-1509
Epoque Ming
 
 
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Wen Cheng-ming
1470-1559
 
 
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Chiao Ping-chen
1689-1726
Epoque des Qing
 
 
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Pa-ta Shan-jen
1624-1705
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proviennent
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Extraits du livre "Le Vrai Classique du Vide Parfait" (voir bibliothèque)
Un peu d'histoire
 

Lie Tseu ou Lie Yu K'eou est l'auteur du "Tchoung hiutchen King", qu'on peut traduire par le "Vrai Classique du Vide Parfait". Le titre date seulement de 732 après Jésus-Christ et il eut l'honneur d'un édit impérial qui fixait ainsi définitivement son appelation. La biographie de

notre auteur n'est pas riche en renseignements ; la majeure partie provient du livre même où nous sont décries presque entièrement ses conditions de vie, depuis l'époque où, jeune disciple, il suivait l'enseignement d'un Maître.

Cependant, au XII siècle, le lettré Kao Seu-souen et après lui, Tsiao Houng (1541-1620) devaient nier jusqu'à son existence. Ils le considéraient comme un personnage allégorique inventé par Tchouang Tseu, le dernier des grands philosophes du taoïsme classique.

Extrait du chapitre 2 : Genèse des mondes
 

Maître Lie Tseu dit :"Les anciens *cheng-jen voyaient dans lumière et ténèbres (Yang et Yin) les principes régulateurs du monde. Or, tout ce qui a un corps naît de l'incorporel : ainsi d'où serait né le monde ? C'est pourquoi je dis : il y eut une grande Mutation,

un grand Commencement, une grande Genèse, une grande Création Originelle. La Mutation (est l'état dans lequel) la force ne se manifeste pas encore. Le grand Commencement est la genèse de la force. De la grande Genèse naît la forme. La

matière jaillit de la grande Création Originelle. L'état dans lequel force, forme et matière n'étaient pas encore séparées est dit Chaos. On appelle Chaos l'état dans lequel les dix mille êtres étaient confondus et ne s'étaient pas encore séparés."

*cheng-jen : Les sages de l'antiquité
Chapitre 9 : Le vide
 

Quelqu'un s'adressa au philosophe Lie Tseu et lui demanda : "Pourquoi tenez-vous le vide en si grande estime ?" Lie Tseu répondit : "Le vide n'a que faire de l'estime.

Si l'on veut être sans nom, rien ne vaut le silence, rien ne vaut le vide. Par le silence et le vide, on atteint ses demeures. Mais celui qui prend, celui qui donne perd ses

demeures. Quand les choses de ce monde se gâtent, il y a des gens qui s'évertuent à vouloir les réparer au moyen de la vertu et des devoirs, mais bien en vain !"

Livre second Houang Ti - Chapitre 11 : Les Mouettes
 

Des enfants qui vivaient au bord de la mer, aimaient les mouettes. Chaque matin, ils allaient jouer avec les mouettes et d'autres mouettes arrivaient, par centaines et plus encore. Leur père leur

dit : "J'ai appris que les mouettes jouent avec vous. Attrapez-en quelques-unes pour que je puisse m'amuser avec elles." Le lendemain, quand ils allèrent au bord de la mer, les mouettes développèrent leur

pantomime (dans les airs), mais sans descendre. C'est pourquoi il est dit : " Le discours parfait est sans paroles, l'acte parfait est de ne pas agir. Ce que tous les sages savent est peu profond."

Livre second - Houang Ti - Chapitre 19 : L'homme et les singes
 

A Song vivait un amateur de singes. Il aimait les singes et en possédait tout un troupeau. Il était capable de comprendre leurs désirs et les singes (de leur côté) comprenaient leur maître. Il restreignait sa propre nourriture pour satisfaire les singes, mais survint une disette et il dut diminuer la nourriture des animaux.

Cependant, craignant que ceux-ci ne se rebellent, il leur dit tout d'abord avec ruse : "Si je vous donnais le matin trois châtaignes et le soir quatre, cela suffirait-il ?" Tous les singes se levèrent furieux. Se ravisant, il dit alors : "Soit, vous aurez le matin quatre châtaignes et le soir trois. Sera-ce suffisant ?" Les singes se couchèrent

satisfaits. C'est ainsi que les êtres, les uns habiles, les autres sots, se dupent les uns les autres. Le chen-jen dupe, grâce à son intelligence, la foule des sots de la même façon que fit l'amateur de singes qui dupa ceux-ci. Sans changer le nom ni la chose, il sut les rendre furieux, puis joyeux.

Livre sixième - Sur le destin - Chapitre 13 : Comme avant
 

Parmi les gens de Wei vivait un homme du nom de Wou de Tong-men. La mort de son fils ne l'affligea en aucune façon. L'intendant de sa maison lui dit : "Nulle part dans le monde, on ne trouverait

personne qui aimât autant que vous votre fils et, maintenant qu'il est mort, vous n'en ressentez aucune tristesse. Est-ce possible ?" Wou de Tong-men dit : "Il y eut un temps où je

n'avais pas de fils : à cette époque, je ne ressentais aucune tristesse. Maintenant mon fils est mort : je suis revenu de nouveau au temps où je n'avais pas d'enfant. Pourquoi serais-je triste ?"

 
 
 
 
 
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